Étienne Balsan

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Étienne Balsan
Fonction
Maire de Doumy
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Famille
Père
Fratrie
Autres informations
Propriétaire de
Abbaye de Royallieu, Maison Balsan (d), château de Doumy (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Arme
Grade militaire
Sports

Fulcran Étienne Balsan, né le à Paris 8e[1] et mort le à Rio de Janeiro, est un gentleman-rider français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Étienne Balsan est le plus jeune fils du riche manufacturier Auguste Balsan (1836-1896), maire de Châteauroux et député conservateur de l'Indre de 1871 à 1876[2], et de Marie Dupuytrem. Son frère aîné, l'aéronaute et pionnier de l'aviation Jacques Balsan, devint en 1921 le second époux de Consuelo Vanderbilt, divorcée du 9e duc de Malborough.

Photographie d'Étienne Balsan.

Officier de cavalerie, Étienne Balsan renonce à la carrière militaire pour se consacrer à l'élevage et aux courses de chevaux. Joueur de polo, il possède le domaine de Royallieu, une résidence construite sur les ruines de l'abbaye, en bordure de la forêt de Compiègne dans le département de l'Oise (la demeure et ce qui reste du domaine forment l'actuel parc Bayser de Compiègne)[3]. En 1904, il acquiert un ensemble immobilier (maison, écuries et manège) à Lacroix-Saint-Ouen.

À Moulins alors qu'il sert dans le 10e régiment de chasseurs à cheval stationné dans cette ville, il remarque la jeune Gabrielle Chanel qui fréquente, comme les officiers de ce régiment, le Grand café et La Rotonde. Il devient son amant et son protecteur, et restera son ami. En 1909, lorsque « Mademoiselle » souhaite s'installer à Paris comme modiste, il lui prête sa garçonnière au rez-de-chaussée du 160 boulevard Malesherbes pour en faire son tout premier point de vente[4]. Riche et séduisant, il l'introduit dans la Société parisienne. Il est, avant de devenir l'amant de Coco, celui d'Émilienne d'Alençon ; il se marie le à Anglet avec Susanne Bouchaud.

Le vendredi , dans le cadre d'un raid Pau-Paris, le capitaine Bellenger et le lieutenant Tricornot de Rose sur des monoplans Blériot se posent dans le domaine de Brassioux, commune de Déols, sur des terres appartenant à Étienne Balsan. Le capitaine Bellenger et le lieutenant Tricornot de Rose repartent de Brassioux le lendemain et prennent la direction de Paris. Ce raid fut filmé par Pathé Journal[5].

Le , il acquiert un vaste domaine, à Bayonne (quartier Beyris). Il morcelle une partie du domaine, y créant des lotissements et y installant un terrain de polo. Il fonde, avec le marquis de Jaucourt et le comte de Zogheb, la Société hippique et Polo de Biarritz.

Propriétaire du château de Doumy, qu'il habite entre 1923 et 1933, il est maire de la commune de Doumy. Il acquiert également la maison Abescat, située dans le village voisin d'Auga.

Postérité[modifier | modifier le code]

Portrait équestre d'Étienne Balsan par André Bressin (1910).

L'« esplanade Étienne-Balsan », à Bayonne, a été nommé en son hommage.

Il donne également son nom au « Prix Étienne Balsan », course hippique à Compiègne.

Balsan est joué par l'acteur Rutger Hauer dans le film Chanel solitaire (1981) et par l'acteur Benoît Poelvoorde dans le film Coco avant Chanel (2009).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives Départementales de Paris en ligne, acte de naissance N° 8e/1878/253 (la date du décès n'est pas indiquée)
  2. « Étienne Balsan », sur Sycomore, base de données des députés de l'Assemblée nationale
  3. Par Le 30 décembre 2008 à 07h00, « Coco a vécu à Compiègne », sur leparisien.fr, (consulté le )
  4. Emma Baxter-Wright (trad. de l'anglais par Laurence Le Charpentier), Le petit livre de Chanel [« The Little Book of Chanel »], Paris, Eyrolles, , 160 p. (ISBN 978-2-212-13545-9), « Les premières années », p. 11
  5. Didier Dubant, 50 ans d'aviation dans le ciel de l'Indre 1909-1959, Alan Sutton, 2009, p. 13-14

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Henry Coston, Dictionnaire des dynasties bourgeoises et du monde des affaires (éditions Alain Moreau, 1975, pp. 36 à 39);
  • Paul Morand, L'allure de Chanel (Hermann, 1976, pp 29 à 32).

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