Édouard Roger du Nord

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Édouard Roger du Nord
Illustration.
Fonctions
Sénateur inamovible du Nord[1]

(5 ans, 6 mois et 1 jour)
Successeur Charles Adolphe Wurtz (Majorité républicaine)
Député du Nord

(4 ans, 10 mois et 2 jours)
Prédécesseur Charles Plichon ( Union des Droites)
Successeur Jean-Baptiste Trystram (Gauche républicaine)
Député du Nord

(2 ans, 6 mois et 19 jours)
Prédécesseur Gaspard Malo (Cavaignac)
Successeur Alfred de Clebsattel (Majorité dynastique)
Député du 6e collège du Nord (Dunkerque)[2]

(13 ans, 8 mois et 3 jours)
Prédécesseur Étienne Dupouy (Majorité conservatrice)
Successeur Gaspard Malo (Cavaignac)
Maire de Gagny[3]

(3 ans, 3 mois et 16 jours)
Prédécesseur Nicolas, Hérard Muraine
Successeur Louis, Joseph Chartier
Biographie
Nom de naissance Édouard-Léon, comte Roger du Nord
Date de naissance
Lieu de naissance Ancien 2e arrondissement de Paris
Date de décès (à 77 ans)
Lieu de décès 8e arrondissement de Paris
Nationalité Drapeau de la France Français
Parti politique Tiers parti
Père Daniel, Comte Roger du Nord
Mère Albine Hélène Vassal
Conjoint Annie Henriette de Guilleminot
Entourage Armand Charles Guilleminot
Profession Diplomate

Édouard Roger du Nord
Maires de Gagny

Édouard-Léon, comte Roger du Nord, né le à Paris (Seine) et mort le à Paris (Seine), est un diplomate et homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils du baron Daniel Roger et d'Albine de Vassal[4], il s'oriente très rapidement vers une carrière diplomatique. C'est à cette époque qu'il rencontre sa future épouse Annie Henriette de Guilleminot, la fille du général Armand Charles Guilleminot[5]. Tour à tour secrétaire à l'ambassade française de Constantinople puis chargé d'affaires à Dresde, Roger du Nord se présente aux élections le et est élu Député du 6e collège du Nord (Dunkerque). Très proche des milieux conservateurs, il soutient les lois de qui renforcent les peines pénales en cas d'attentat contre le régime. Réélu le , il entre avec son ami Thiers dans la coalition contre le gouvernement Molé au sein Tiers-parti[5]. Nommé conservateur du domaine par Louis-Philippe, il est réélu en 1839 et en 1846.

Résolument attaché à la monarchie, il rejette la république de 1848 et se porte candidat pour le camp monarchiste à l'Assemblée législative à la fois dans le Nord et dans la Seine. Élu le , il choisit d'être représentant du Nord et défend les idées de la droite. Il se prononce alors en général pour toutes les mesures prises par la majorité : l'expédition de Rome, Loi Falloux sur l'enseignement, la loi du sur le suffrage universel, etc[6].

Protestant contre le coup d'État de 1851, il est arrêté et détenu très brièvement à Mazas[7], puis au fort de Ham[8]. C'est à partir de cette époque qu'il se tient loin de la vie politique. Lorsque la Guerre franco-allemande de 1870 éclate, il défend Paris comme lieutenant-colonel d'état-major de la garde nationale de la Seine et se distingue dans les journées des 29 et en particulier au combat de la Gare-aux-Bœufs. C'est à cette occasion qu'il est nommé chef d'état-major du général d'Aurelle de Paladines, le commandant en chef des gardes nationales de la Seine[9].

Réélu député du Nord le , Roger du Nord adopte les idées du centre droit puis celles du centre gauche après le . Élu sénateur inamovible le , il garde la même ligne de conduite au Sénat et fait partie du centre gauche[6].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « ROGER DU NORD Edouard », sur senat.fr (consulté le ).
  2. « Edouard, Léon Roger du Nord », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  3. « Historique des Maires - Ville de Gagny », sur Ville de Gagny (consulté le ).
  4. Remariée au général Charles-Tristan de Montholon.
  5. a et b Jean-Marie Mayeur/Alain Corbin, Les immortels du Sénat, 1875-1918: Les cent seize inamovibles de la Troisième République, Publications de la Sorbonne, 1995, p.455.
  6. a et b « Roger, Édouard Léon », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  7. Victor Hugo, Histoire d'un crime, t. 1, 1877-1878 (lire sur Wikisource), chap. 15 (« Mazas »), p. 360
  8. Alain Decaux, Coup d'état à l'Elysée: le 2 décembre 1851, Perrin, 2008, p.266.
  9. Hélène Picard-Boulenguez, Les parlementaires du Nord-Pas-de-Calais sous la IIIe République, Université Charles de Gaulle-Lille 3, 2000, p.264.
  10. « Ministère de la culture - Base Léonore », sur culture.gouv.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]